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Petite histoire du Cabaret Chez Bernard

Un peu d'histoire ...

La première étape

Le PUNCH SHOW est né d’un rêve que j’ai depuis toujours… celui de monter un spectacle avec des musiciens «live», moi qui viens du monde du théâtre, de l’amusement tout public et de la jonglerie et qui, en plus, n’a pas particulièrement l’oreille musicale.

La rencontre du trio de musiciens éclectiques Swift Years a rendu possible la réalisation de mon rêve. Leur musique aux tonalités rétro, ragtime, swing et tsigane évoque instantanément des émotions. Elle se combine parfaitement à l’esprit festif de cabaret et de vaudeville que j’ai toujours voulu transmettre.

Mon premier réflexe a été de monter un spectacle pour le jeune public et la famille, moi qui ait travaillé la majeure partie de ma carrière pour ce public. En ce sens c’est un public pour lequel je me sentais à l’aise en confiance.

Les premiers pas…

Cette première phase, qui fût plus longue et difficile que je l’imaginais, fut d’apprendre à travailler avec des musiciens. Il m’a fallu développer mon oreille musicale et apprendre à mieux  comprendre la structure des différentes pièces sur lesquelles nous travaillions.

J’avais des idées de numéros, ils me proposaient des musiques de leur répertoire, je les invitais à apprendre d’autres pièces sur lesquelles j’avais déjà travaillées ou encore d’autres sur lesquelles je voulais travailler. Graduellement nous nous arrimions et le spectacle prenait forme. La création allait bon train et en peu de temps nous avions une  première version du spectacle « jeune public »… (Une dizaine de représentations à ce jour)

Un second pas …

Une amie au courant de notre démarche nous propose de faire une prestation dans un foyer de personnes âgées,  histoire de rôder notre matériel. Pourquoi pas ? Nous adaptons quelque peu notre spectacle.

Deux jours avant la première pour « ainés », les musiciens me proposent d’intégrer la chanson  « Le temps des fleurs », l’ayant joué à quelques occasions, ce sera facile pour eux de la rafraichir.  J’ai alors l’idée d’en faire un numéro  de magie et à la représentation, je me retrouve à improviser une série d’apparitions de fleurs et de bouquets .

L’auditoire a vraiment apprécié autant la routine d’apparitions de fleurs que le reste du spectacle. Cela nous donne l’idée de travailler une version différente du spectacle pour cette clientèle.

C’est à peu près à ce moment que je me décide (enfin… à 60 ans) à suivre des cours de chant et voilà que « Le temps des fleurs » se retrouvent en tête de liste des chansons à travailler avec  Mino Mucret, ma prof de chant.

Nous voilà maintenant avec 2 versions passablement différentes du spectacle. (Une dizaine de représentations à ce jour)

Un troisième pas…

C’est alors qu’une amie agente, me propose de présenter notre spectacle dans une version de rue de 30 à 40 minutes. D’une certaine façon, c’était un naturel pour moi, ayant présenté des milliers de spectacle et d’animations de rue. Ce fut super génial … et nous avons  bien l’intention de développer ce créneau très en demande.

Nous voilà maintenant avec 3 versions du spectacle. (Plus de 25 représentations à ce jour)

Le grand pas …

Mais tout ce travail, toute cette démarche qui dure depuis plus d’un an, me laisse entrevoir qu’il me serait peut-être possible d’entrevoir un projet encore plus fou. Celui de créer et de produire un spectacle plus personnel, plus éclaté, plus intime, plus engagé… pour le grand public. Proposer à 60 ans un spectacle de 90 minutes et d’essayer de la produire dans l’espoir qu’il trouve et rencontre son public. Voilà tout un défi

Ce n’est pas même chose, cela change la perspective…

J’ai passé ma carrière à, « d’une certaine façon », m’imposer aux gens, à m’inviter à leur party…

C’est le début de l’année scolaire et je suis là dans un gymnase à présenter mon spectacle…

Je me promène dans un événement, dans un festival à amuser de façon impromptue les gens que je croise.

Je suis là, sur le coin de la rue à présenter mon spectacle de rue…

Je joue dans un festival et je sais bien que ce n’est pas exactement pour moi que l’on y vient, si c’était un autre spectacle que le mien il y aurait surement autant de monde.

Je fais la première partie du Père Noël.

Mais avec ce grand pas, ce n’est pas même chose, j’avais un trac fou …

C’est moi qui convie le public à ma rencontre, à notre rencontre.

Je veux prendre le risque d’aller ailleurs, de faire autrement, sans renier complètement ce que j’ai fait et comment je l’ai fait.

Histoire de dire qu’il faut croire en ses rêves, les vivre.

Histoires de dire que j’ai des choses à dire.

Histoires de dire que j’ai encore plein de gens à rencontrer.

Histoire de dire qu’il faut vivre jusqu’à la fin de sa vie.

Que feriez-vous si vous décidiez que le moment est venu pour le faire ? Et pourquoi ne le faites-vous pas ? J’ai décidé de le faire. Je l’ai fait…

Depuis, cette version  de 90 minutes, plus personnelle,, plus engage a été présenté 3 fois.  Un Work in Progress en somme, qui évolue à son rythme, tranquillement et sûrement.

Merci à mes merveilleux musiciens de m’accompagner dans ma folie.

J’avais un trac fou … J

Trois représentations en 2 ans…

La première au Cabaret du Vieux Beloeil, dans ma ville où je demeure. (Près de 75 personnes y assistaient)

La seconde au Pavillon des Arts de Coaticook, la ville qui m’a vu grandir. ( Plus de 100 personnes y assistèrent)

La troisième à Montréal (la grande ville) au Bain Mathieu une salle unique. (Près de 175 personnes y étaient)

C’était la première étape.

La seconde étape

Après les trois représentations  de ce Work in Progress, somme toute assez satisfaisant, je me questionnais à savoir comment je pourrais faire évoluer mon concept, mon spectacle. Mon ami, le jongleur Gabzy,  avec sa logique implacable me dit « C’est simple, il faut que tu engages un metteur en scène, tu es rendu là ».

J’hésitais, il y avait bien sûr des considérations pécuniaires. De plus, je ne savais pas trop vers qui me tourner,  avec qui partager mon projet. J’espérais la perle rare. Et par chance je l’ai trouvé…

En la personne de François Isabelle, acrobate-comédien. Je l’ai connu sur la production Illusion (spectacle équestre produit par le Haras Laurentien) auquel je participe. François y assumait la mise en scène,  sa première vrai et non la dernière, me confia-t-il plein de détermination.

Sa créativité, sa rigueur et  sa détermination à mettre en scène cette création d’une quinzaine d’artistes  et d’une douzaine de chevaux m’impressionna…  Je décidai donc de l’approcher.  Quelle excellente idée !

Il examina et analysa mon projet avec soin avant de me proposer un concept artistique audacieux qui allait orienter  considérablement la suite du travail. Ce qui était génial, c’est que cette orientation respectait l’esprit de mon projet mais le clarifiait et le simplifiait tout en l’amenant ailleurs. C’est comme s’il avait su mieux que moi où je voulais aller.

La proposition: 

En s’inspirant d’une scénographie de type talk-show avec le « house band » d’un coté et une table d’animateur-cabaret de l’autre, la scène est clairement séparée par une entrée centrale.

Les musiciens demeurent les musiciens sont le « house-band » du cabaret, du talk-show tout dépend.

Le meneur de jeu, c’est moi,  développe trois degrés de jeu avec des codes clairs et distincts les uns des autres.

Le premier degré  de jeu: je suis l’animateur (du talk-show et/ou du Cabaret) et je m’adresse toujours au public, cartons en main et je présente les numéros.

Le second degré de jeu: je suis l’artiste, sorte d’homme orchestre parfois jongleur, parfois magicien, parfois conteur,  poète, chanteur, stand-up. Je deviens à moi seul tous les invités de ce bizarre cabaret-cirque.

Le troisième degré de jeu: je suis  moi-même, c’est la dimension plus personnelle, intime et engagé, c’est moi qui parle, passant des  commentaires et racontant des anecdotes tout en prenant parfois positions sur différents sujets.

‘« Ainsi tu présente une sorte de métaphore sur la vie d’artiste… tu remplis tous les rôles pour  arriver à faire ton spectacle! Et si tu ne le fais pas, qui va le faire à ta place? »

Voilà, grosso-modo la proposition que j’ai accepté et elle amène une dimension nouvelle au spectacle tout en gardant son essence.

N’oublions pas que vous êtes conviés à la réalisation d’un rêve en direct.  Après tout l’important n’est-il pas de réaliser ses rêves. Le Punch Show une étrange expérience onirique.

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